vendredi 16 mars 2012

Nos pères sont partis/ Dalila Belil, Encre d'Orient, 2011.

Elles sont nées l'une et l'autre dans le même village de Kabylie.
Tandis que Dahbia grandit au village et s'y marie, Soltana s'envole pour la France avec sa famille, pour y rejoindre son père immigré. Un jour, Soltana reçoit une lettre de Dahbia. C'est un appel au secours. Son époux projette d'émigrer à son tour et d'installer sa famille en France. Commence une correspondance entre les deux amies. Et c'est, pour elles, l'occasion de revenir sur le temps perdu, sur le temps volé, sur les silences qui les ont tenues éloignées si longtemps l'une de l'autre.
Alors que Dahbia célèbre ses montagnes et son pays bien aimé, Soltana l'invite à prendre avec enthousiasme le chemin de l'exil. Et puis, peu à peu, leurs belles certitudes se craquellent. Surgit, lettre après lettre, une vérité qu'elles se cachaient et qui est celle d'une Histoire trop grande pour elles. Poignant, incisif, ce roman par lettres ne révèle pas seulement les envers et les revers de l'immigration, mais aussi, et surtout, un écrivain.

Un bon premier roman (Géraldine) pour les plus grands.

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