Oscar Banks vit dans la cité idéale, imaginée et construite par son père.
Ici tout n’est qu’ordre et beauté, luxe calme et pas du tout volupté. Pas de soucis, pas de douleur ni de souvenirs douloureux. Afin de maintenir la ville sous contrôle, son père émet des messages subliminaux qui rythment la vie des heureux habitants. A chaque situation, une formule toute faite, une solution, une réponse, ainsi la vie est facile. Oscar lui, lutte depuis le début du projet. Il enregistre des contre-messages pour garder son libre-arbitre, il les vend aussi aux rebelles qui veulent s’échapper de Candor.
Ainsi vit-il une double vie : fils parfait, citoyen hautement recommandable, toujours prêt à rendre service, le sourire aux lèvres et résistant solitaire, qui fait des affaires sous le sceau du secret, boit de l’alcool, lorgne les filles. Nia va abattre ses résistances, rebelle, amoureuse d’art, il sait qu’elle va devenir comme les autres, très vite, s’il ne lui donne pas l’antidote. Amoureux, sincère pour une fois, il ne veut pas qu’elle devienne comme les autres, mais s’il lui dévoile le secret de Candor et sa manière de résister, acceptera-t-elle de passer d’une domination à une autre ? Et qui lui dit qu’Oscar est sincère, qu’il ne veut pas se jouer d’elle… Oscar devra affronter le dilemme, risquer de perdre l’estime des citoyens de Candor, l’amour de son père, de subir la rééducation dans la Chambre d’écoutes qui annihile toute volonté.
Bref, choisir définitivement son camp. Anticipation, sûrement, mais les quartiers clos et protégés de tout existent, même en France, et dans ce roman la situation est poussée à l’extrême, sait-on jamais ?
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