vendredi 16 décembre 2011

Mon vaisseau te mènera jeudi sur un nuage / Malte Marcus, Syros, coll. tempo


C'est peut-être le hasard. La chance. Ou quoi d'autre ? Il y a cinq milliards d'années, la Terre n'existait pas. Elle s'est formée en même temps que les autres planètes du système solaire, mais c'est la seule sur laquelle la vie a réussi à se développer. (...) Il n'y a que sur Terre qu'on peut se rouler dans le sable en été. Il n'y a que sur Terre qu'on peut marcher pieds nus dans une rivière et pêcher des poissons. Et manger un Banana Split. Parce que sa petite soeur Juju est atteinte d'un cancer, Romain emménage avec ses parents en face de l'hôpital, dans une maison où logent les familles des enfants malades. Là, il rencontre Alexia, une fille de son âge qui sait tout des maladies et des docteurs, et avec qui il va partager sa passion pour l'astronomie.

Petit livre très beau sur le thème du cancer.

Summertime blues/ Emmanuel Bourdier, Flammarion, Tribal, 2011.


"Ma guitare me brûle les doigts et, c'est elle qui prend le contrôle. Le public le sent et devient fou. Mon solo dure déjà depuis cinq minutes, la sueur me brûle les yeux, mes mains semblent échapper à tout contrôle. Là, quelque part devant, les filles hurlent. Je ne suis plus là. Je suis ailleurs. Je suis Dieu. C'est à ce moment précis que mon abruti de frère ouvre la porte et, de ses doigts boudinés, éteint le lecteur CD". Sam est fan. Fan du prince du rock, du dieu de la guitare : le célébrissime Fred Summer. Et le jour où le rockeur s'installe près de chez lui, c'est l'hystérie collective. Sam est prêt à tout pour se rapprocher de son idole. A n'importe quel prix...

se lit facilement mais manque d'originalité, Fonds

Lorraine super-bolide/ David Tavityan, Gallimard, Scripto

à avoir dans le fonds.
Ecriture assez compliquée à lire.

Deux filles sur le toit/ Alice Kuipers, Albin Michel, Wiz, 2011.

Ce livre, c’est le journal intime de Sophie, qu’elle démarre suite à la suggestion de Lynda, sa psy : “Ecrire dans ce cahier t’aidera à te souvenir”. Sauf que Sophie n’a aucune envie de se souvenir. Et pourtant, elle prend plaisir à noircir les pages de ce cahier, bien décidée à oublier le traumatisme qu’elle a vécu mais qui continue pourtant de la hanter dans chaque geste du quotidien.

A avoir dans le fonds.
Belle histoire entre deux soeurs.

"Leonard Pelletier : Non au massacre des indiens"/ Elsa Solal, Actes sud junior, coll. "Ceux quia dit non", 2011.

Depuis 1976, Leonard Peltier est incarcéré dans les prisons états-uniennes, inculpé de l'assassinat de deux agents du FBI. Ce militant amérindien, membre de l'AIM (American Indian Movement), a pourtant toujours clamé son innocence. Jugé après un procès truqué et sur la manipulation de preuves, il n'a jamais, jusqu'ici, obtenu la révision de ce procès. Le roman vibrant d'Elsa Sola lui rend la parole, en écho avec celle de John, un journaliste qui souhaite rétablir la vérité historique, tout en évoquant les persécutions dont les Indiens ont été, et sont toujours, victimes aux États-Unis. De nombreuses voix dans le monde se sont élevées en faveur de Leonard Peltier.

vendredi 9 décembre 2011

Des nouvelles d'Alain/ Guibert, Les Arènes


Lorsqu'on lui demande de ses nouvelles, Alain Keler, reporter-photographe, donne des nouvelles des Roms. Un peuple qu'il découvre en 1999, lors d'un reportage au Kosovo et que, depuis, il aime à aller rencontrer à travers l'Europe. Des rencontres souvent difficiles, parfois dangereuses, presque toujours chaleureuses. Ce sont ces rencontres que cet ouvrage, mi-bande dessinée, mi-travail photographique, rapporte. Emmanuel Guibert, reprenant le modèle de sa fameuse série "Le Photographe", a rédigé le récit d'Alain Keler et complété par des dessins ce que les photos ne peuvent montrer.

Partout en Europe, les Roms forment des communautés pourchassées, repoussées, vivant dans une pauvreté indigne d'une Europe se voulant aux avant-postes de la civilisation. Les pérégrinations d'Alain Keler lui font d'ailleurs croiser, sans comparaison lourde, les traces de ses grands-parents déportés durant la Deuxième Guerre mondiale. Ses guides lui expliquent l'origine des Roms, les causes de leur misère actuelle, les situations inextricables dans lesquelles la politique les cantonne souvent. La très grande pauvreté, il la trouve également aux portes de Paris, à Montreuil-sous-Bois. Un récit conclusif du photographe raconte la brutalité, et l'absurdité, des expulsions dont il a été témoin, la violence de la destruction de baraques qui représentent tout pour une population à laquelle on ne propose rien.


Une mise en page originale (cf Le Photographe) !! Très réussi (Géraldine)

Arrête de mourir/ Irène Cohen-Janca, Actes sud junior


Comment vivre à dix-sept ans avec une mère qui s’éteint jour après jour ?

Une mère dont la mémoire s’effiloche, dont le regard vacille et se perd. Samuel voudrait seulement profiter de ses dix-sept ans ; il aime Pauline, mais quand il la ramène chez lui, ils tombent toujours sur sa mère, hagarde, effrayante. Pauline ne comprend pas, s’enfuit, ne veut plus, et traite la mère de Samuel de folle. Mais celle-ci n’est pas folle, elle souffre d’une maladie de vieux - Alzheimer - qui ne touche pas que les vieux. Et Samuel hurle sa colère contre la vie, contre la maladie, contre celle qui n’a pas fini son boulot de mère et qui le laisse là. Pourtant l’amour filial reste immuable, impossible à effriter, et quand sa mère prononce son nom, Samuel se sent capable de déplacer des montagnes.

Très bien ! (Jenny)


Sous influences/ Luise Mattia, Milan, Macadam, 2011.


Antonio rêve de ressembler à ce grand frère qu’il admire tant, de devenir chef de bande, comme lui. Mais la réalité est moins belle, et Antonio, confronté à la violence de la mafia, devra faire un choix : fermer les yeux ou bien agir pour ce qu’il croit juste.

Antonio, 13 ans, vit en Sicile dans une famille plutôt pauvre. Son grand frère Pedro est son modèle, un petit voyou chef de bande et dealer. Alors, lorsque le parrain local, don Salvo, envisage d’embaucher Pedro, tout le monde se réjouit.
Un jour, un marionnettiste et sa fille s’installent sur la place du quartier sans demander la moindre autorisation. Pedro et sa bande décident de leur donner une leçon. Antonio, qui accompagne son frère, a pour la première fois des doutes : fallait-il vraiment recourir à la violence, surtout face à cette fille, qui lui donne des frissons dès qu’il la voit?? Le lendemain, Antonio n’est plus sûr de rien lorsqu’il apprend que son frère a tué son meilleur ami sur ordre de don Salvo. Pedro devient de plus en plus agressif, et Antonio n’a plus envie de lui ressembler.
La situation se complique lorsque Pedro apprend que le marionnettiste a été témoin du meurtre. Don Salvo lui ordonne de l’éliminer, lui aussi. Cette fois Antonio n’hésite pas : il prévient le marionnettiste et lui sauve la vie. Grâce à l’intervention d’Antonio, la police va pouvoir remporter une (petite) victoire sur la mafia.

Brise glace/ Jean-Philippe Blondel, Actes sud junior, 2011.

Aurélien est nouveau dans son lycée.
Il a déménagé. Ce n’est pas la première fois qu’il déménage. Pas facile de se faire des amis dans ces conditions. Mais justement, des amis, Aurélien semble ne pas en vouloir. Il est du genre solitaire ; parfois il voudrait juste pouvoir se fondre dans le décor pour qu’on lui fche la paix. Pourtant, un garçon de sa classe, Thibaud, semble s’intéresser particulièrement à lui ; il parvient même à convaincre Aurélien de participer à une soirée slam.
Dans la pulsation des mots, dans la chaleur de cette amitié naissante, Aurélien arrive enfn à faire craquer la glace qui l’enserre et commence à se libérer du poids du secret, celui du deuil.

à avoir dans le fonds.Lien

Tarja / JN Sciarini, Joie de Lire, Encrages, 16€.


Sur les murs, l'amour ne se voit pas.
Les graffitis et l'écran révèlent autre chose, La rumeur enfle et se répand : Tarja Brunner est une salope. Tout comme le ciel est bleu ou E=MC2, elle finit par y croire à cette rumeur. Parce que Jessica n'est plus là pour la consoler. Heureusement, il y a Léon, son meilleur ami, qui va faire son possible pour que Tarja cesse de s'inventer d'autres vies et révèle au monde le poids de son secret.

Une écriture très littéraire, des personnages à la psychologie très détaillée...(Jenny)
Des longueurs, des longueurs...pas convaincue (Camille) dans la même "veine" j'avais préféré "Cher inconnu"

Les guerriers de la nuit/ JP Andrevon, Flammarion , coll. Tribal, 9.50 €


Phoenix, Arizona. L'agent spécial du FBI Val Santamaria est dépêché au sud de Fort Defiance pour enquêter sur le meurtre de Philip White, fils de Nathan White, pdg d'une société d'exploitation de gisements pétrolifères et de mines d'uranium sur le territoire navajo.
Chose étrange, Philip White a été tué à l'aide d'une flèche à pointe de silex, arme qui était utilisée par les guerriers navajo 150 ans plus tôt.
Sur place, Val se rend rapidement compte que la cohabitation entre blancs et natives est plus que houleuse.
Il lui faudra investiguer dans les deux camps pour trouver le coupable. Pendant ce temps, d'autres membres de la famille White sont mystérieusement assassinés.


Très bon suspense !!! (Catherine)

Les 100 portes secrètes/ Colin Thompson, Albin Michel, coll. Wizz, 2011, 12€.

Peter vit dans un musée qui, la nuit venue, devient son royaume.
Il sait où trouver les objets les plus étranges et les plus merveilleux. Un soir, dans la bibliothèque, il rencontre une vieille femme étrange, qui lui remet un livre appelé Comment Vivre Sans Fin, en lui faisant promettre de ne jamais le lire. Mais Peter cède à la tentation et tout change autour de lui. Le sol est recouvert d'herbe, un lac s'étend au milieu de la bibliothèque et les livres sont devenus de gigantesques maisons...


Lecture facile, agréable , qq longueurs.(Catherine)

Le grand déballage/ EL Königsburg


Amedeo vient d'emménager en Floride avec sa mère.
Il est fasciné par sa voisine, Mme Zender, une ancienne cantatrice haute en couleur. Or, la voilà contrainte de vendre tout ce qui lui appartient pour s'installer dans une maison de retraite où elle n'a aucune envie de s'installer... Aussi, quand il apprend que William, son nouvel ami, s'occupe avec sa mère de la liquidation des biens de la vieille dame, Amedeo cherche aussitôt à leur donner un coup de main.
Chaque jour, après le collège, ils se retrouvent pour l'inventaire. Mme Zender, dépitée par sa situation, leur livre des bribes de son histoire, tantôt sincère, tantôt fantasque. Mais bientôt, le grand déballage prend une tout autre tournure, et les deux amis se trouvent plongés au coeur d'un secret dont ils vont chercher à percer le mystère. Une enquête familiale, grave et pleine d'humour, qui évoque te trafic d'oeuvres d'art organisé par les nazis durant la Seconde Guerre mondiale.

Truffé de références à l'art, un ouvrage à la fois léger et intéressant pour Sandra: coup de coeur !!!!

Le monde dans la main/ Mikaël Ollivier, Thierry Magnier, 2011.


Pierre est à la veille de ses 16 ans.
Avec ses parents, il achète des meubles chez Ikéa. Il vivent tous les trois, à Versailles, dans un milieu plutôt favorisé. Passionné de musique classique et de piano, Pierre est en seconde option musique. Il rêve de devenir concertiste. Pierre communique beaucoup par SMS avec sa soeur Alix (bien plus que quand elle était là, la parole n’est pas aisée dans cette famille), ils sont très complices. Sur le parking d’Ikéa, la mère s’éloigne sans un mot.
Elle disparaît. Le soir, le père reçoit un SMS : « Ne vous inquiétez pas pour moi. Je n’en peux plus, c’est tout ». À partir de ce jour, plus rien n’est pareil. La disparition de la mère est une faille dans la vie lisse de la famille, dans son équilibre, et chacun se révèle différent, avec une histoire bien plus complexe qu’il n’y paraissait. Pierre doit prendre les choses en main à la maison parce que le père baisse les bras et, en même temps, découvre la véritable histoire de sa famille qui n’est qu’une suite de hasards et d’histoires d’amour parfois belles, parfois dures, secrètes, passionnées et/ou douloureuses.
Mikaël Ollivier renoue avec le récit intimiste, roman d’amour, histoire familiale compliquée sous des aspects lisses et bien pensant. Scénariste, Mikaël ménage une surprise à la fin du roman.

Laurence n'a pas été convaincue par le début...d'autres ont beaucoup aimé !!!

Tout le monde est une idole/ Marie-Sophie Vermot


Matthias Vernier insouciant, drôle et chahuteur, entré à 13h 40 en salle de math, ne sera plus jamais le même.
Mademoiselle Prince est morte, avec elle les 28 autres élèves de la seconde 4. Matthias est le seul rescapé. Oublier, refuser le chagrin, le désespoir, ne plus en parler, jamais, Matthias part au sud de l'Italie, chez ses grands-parents. Au soleil rien n'est pareil, mais échappe-t-on à son histoire ?

Sandra a bien aimé ...

Camille aime pas danser/ Marie-Sophie Vermot, Thierry Magnier, 2011.


Camille (14 ans) et Anastasia (15 ans) vivent avec leur mère dans leur ancienne maison de campagne, perdue au bout d’une presqu’île.
Anastasia est belle, brillante, elle a plein d’amis ; Camille se fiche de la mode, de l’école, elle se braque facilement, la seule chose qu’elle aime : dessiner. Anastasia, après une aventure d’un soir, se retrouve enceinte. Elle n’arrive pas à se l’avouer, tarde à l’annoncer, elle ne pourra pas avorter en France. La mère ne veut pas du tout entendre parler de « ça », geint et pleurniche. La grand-mère prendra les choses en main et réconfortera sa petite-fille.
Le père exclu jusqu’à présent fera preuve de son sens des responsabilités et retrouvera ainsi ses filles. Anastasia part en Espagne avec sa soeur, sa tante et sa grand-mère. Le récit de Camille n’est pas du tout dramatique, spectatrice attentive du chaos familial, elle observe l’agitation avec lucidité et affection. Ce roman met surtout en avant les relations entre tous les membres de cette famille, il dresse un portrait sévère d’une mère-enfant égoïste et lâche.


Laurence a bien aimé !! A sélectionner !

Rien ne s'oppose à la nuit/ Delphine de Vigan

En 2008 la mère de Delphine de Vigan, Lucile, s'est donné la mort, après avoir réchappé d'un cancer. Elle avait soixante et un ans. D'abord hébétée, réticente à l'idée d'écrire un "livre sur la mère" - tant d'écrivains l'ont fait avant elle - la romancière capitule et se lance dans une enquête minutieuse, multipliant les entretiens avec ses oncles et tantes et avec sa sœur Manon, relisant tous les écrits de sa mère, écoutant les cassettes laissées par son grand-père. On pénètre avec elle dans une famille gaie et unie en apparence, qu'elle qualifie très vite de joyeuse et dévastée, de plus en plus bouleversé par les révélations sidérantes qui jalonnent le récit : suicides, morts accidentelles, inceste, folie...

Un peu déçue ... par rapport à Chagrin de Lionel Duroy. (Laurence)
Très bel hommage à sa mère, une lecture très touchante (Camille)

Ne t'inquiète pas / Brigitte Giraud

Au lieu d’aménager la maison qu’il vient juste de faire construire, le narrateur de Pas d’inquiétude va être contraint de prendre un long congé pour rester près de son fils malade et s’installe avec lui dans un tête à tête fait de gestes et d’actes inédits chaque jour réinventés.
Homme au foyer malgré lui, il s’éloigne de l’imprimerie où il travaille et de Manu, l’ami indispensable, et glisse dans une vie domestique et invisible, pendant que sa femme, récemment embauchée dans une PME, ne peut se permettre aucune absence et n’a d’autre alternative que se dévouer à son poste.
Le jour où les collègues de l’imprimerie donnent chacun de leurs congés pour permettre au père de renouveler les journées qu’il consacre à Mehdi, cet élan de solidarité radical et inattendu bouleverse codes et habitudes, et se pose alors, de manière plus forte encore, la question de l’équilibre entre sphère sociale et sphère familiale.

Ce beau roman inspiré par un faits divers pose la question de la place du père.
Une très belle écriture !!! (Laurence)

Blanche-Neige/ Grimm, Benjamin Lacombe, Milan jeunesse, 2010.

Très bel ouvrage, basé sur le texte original de Grimm. ! (Laurence)

jeudi 1 décembre 2011

Comment je me suis fait plaquer/ Collectif

Belles, tristes, drôles, essentielles, fantasmées, achevées, violentes, inattendues, romantiques, physiques, acharnées, idiotes, ratées, magnifiques, répétées, terminées, douces, oubliées, rabâchées, superficielles ou réussies, les histoires d'amour finissent mal en général, en général.
15 nouvelles en bande dessinées pour se souvenir, frémir, sourire et rire.

Sandra n'a pas été touchée par ces histoires...